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Halloween ou Samhain : Les païens à la mode
Par Andie · 27 octobre 2019 · Aucun commentaire
Photo by David Menidrey on Unsplash
Ecrit par Andie
La fête d’Halloween s’approche et avec elle, la résurgence d’une ancienne fête païenne : la Samhain. Abandonnant les religions monothéistes, de plus en plus de personnes se tournent vers un nouveau mouvement religieux du néo-paganisme, la Wicca.
PAGANISME ? KEZAKO ?
Du latin paganus (paysan), on appelle paganisme l’ensemble des religions polythéistes de l’antiquité. Religion des paysans vénérant la nature, les rites et célébrations correspondaient aux rythmes de la nature, les saisons, équinoxes, etc.
Le paganisme fut petit à petit avili et réduit à de la sorcellerie par l’Eglise chrétienne.
Les célébrations païennes sont réunies dans ce que l’on appelle la roue de l’année. Dans un objectif d’assimilation, tous ont un équivalent dans les célébrations chrétiennes.
Les célébrations païennes
On y retrouve 8 fêtes principales. 4 sabbats majeures et 4 mineurs correspondants aux solstices et aux équinoxes :
Il y a également les Esbats qui correspondent aux nuits de pleine lune.
La Wicca
Ces 2 derniers siècles ont vu émerger un néopaganisme. La Wicca est une religion inspirée du paganisme. Elle est créée en Angleterre au milieu du XXème siècle par Gerald Gardner. Elle reprend en grande partie les mêmes coutumes que le paganisme celte.
HALLOWEEN OU SAMHAIN ?
La Samhain est l’une des fêtes les plus importantes du paganisme celte. Il s’agit d’une fête de transition. Transition entre deux années mais également, dans la mythologie païenne, entre deux mondes. En effet, le sabbat de Samhain serait le moment où le voile entre le monde des vivants et des morts serait le plus fin.
La naissance d’Halloween
D’après la légende urbaine, les esprits du monde des morts profiteraient de cette nuit pour venir dans le monde des vivants. C’est donc pour cela que les êtres vivants ont l’obligation de se déguiser en créature de la nuit : Pour que les morts les prennent pour un des leur et ne les attaquent pas.
Le mot Halloween lui-même dériverait de l’anglais « All-Hallows Eve », littéralement, le soir de tous les saints. En 609, le Pape Boniface IV, afin de crétiniser christianiser le sabbat de Samhain, déclare le 1er novembre, la fête de tous les saints afin d’honorer les morts.
Les festivités de Samhain
Du coup la question que l’on peut se poser est : comment était célébrer Samhain ?
Internet regorge d’information quant à comment les celtes célébraient Samhain mais en vérité il n’y a que très peu d’information.
Dans les faits, l’un des rares témoignages (et à ma connaissance le seul) attestant des célébrations de Samhain apparaît dans le calendrier celtique de Coligny selon lequel de grand banquet, en compagnie des autorités religieuses, les druides, étaient organisés à cette occasion.
Wicca, une mode ?
Tous les paganismes sont des religions extrêmement pragmatiques. Ce sont des religions pratiquées par les êtres humains pour célébrer la nature, tous ce qui vit et par extension, les êtres humains également. Dans cette configuration là, les Hommes prient … pour eux, en quelque sorte. L’humain et la nature sont les deux paramètres importants de ces croyances.
Parallèlement, les dernières décennies (et même siècles) ont vu ces deux composantes extrêmement rudoyées. La christianisation, l’exode rural et le nouveau modèle économique capitaliste ont permis l’avènement d’un nouveau mode de fonctionnement contre-nature.
Le bout de nos limites
Je parlais plus tôt de pragmatisme.
Aujourd’hui nous vivons tous en ville, tous soumis aux horaires d’ouverture des entreprises, le bon vieux 8h-12h/14h-17h.
Si les célébrations étaient assujetties aux saisons, le travail l’était aussi. En hiver, les journées étaient plus courtes et les nuits plus longues, les journées de travail étaient donc moins denses. Je le rappelle, la population était en partie paysanne. Une fois les récoltes finies, la nature se mourrait petit à petit et le travail était moins important. L’hiver était donc une période propice au repos, à l’introspection et la réflexion.
Certaines maladies modernes, comme le burn-out, semblent liés à ce rythme intense qu’est celui de la société actuelle.
La nature : Deuxième dommage collatéral
Un autre élément important du paganisme de l’époque, c’était l’acceptation que la terre chaque hiver meurt pour mieux renaître au printemps suivant.
Niant ce besoin qu’a la nature pour de se régénérer, l’agriculture intensive aurait détruite 90% des terres en Europe. Cette volonté de répondre à une consommation croissante et insensée (Nous sommes fin octobre et il y a encore des tomates et courgettes sur nos étales) est une des causes principales de cet épuisement des terres.
Ras-le-bol général
Je pense que je ferai le consensus en affirmant que nous avons tous eu ce moment de fatigue où l’on se sent presser comme un citron. On sort tous juste des vacances d’été et ce besoin constant d’efficacité alors que le temps se refroidit nous épuise. Perso, comme un zombie sous la pluie, j’attends les vacances de la Toussaint.
Face à ces abus, cet épuisement des terres et des gens, les dernières années ont vu renaître un intérêt pour une vie plus simple, plus respectueuse de la nature et de les humains. De plus en plus de personnes choisissent le végétarisme, consomment bio, de saison, se lancent dans le zéro déchet. Le nombre de personne choisissant le retour à la campagne est exponentiel et tout laisse à penser et que cela le restera.