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« Epic Loon », le jeu vidéo en VHS
Par Wanda · 10 octobre 2018 · Aucun commentaire
Ecrit par Wanda
Bousiller une amitié, jouer avec une bière à la main, écouter une bande son du tonnerre et un doublage atroce (ou génial, au choix), c’est ce que propose « Epic Loon », le jeu de plateforme complètement déjanté développé par Macrales Studio. Sorti le 13 juillet 2018, vous incarnez un petit alien coincé dans des VHS.
« Préparez-vous à mourir, limaces de l’espace ! »
Joe, un cinéphile qui passe pas mal de temps dans sa piaule à manger des pizzas et boire des sodas devant ses films préférés, a un pépin : son magnétoscope est fichu. Il va donc demander de l’aide à un vieux marchand chinois qui va lui donner une VHS de nettoyage. Mais Joe ne respecte pas les instructions qui, pourtant, préconisaient de ne pas l’utiliser après minuit. Quatre aliens viennent alors mettre la pagaille dans quatre films : Grojira, Nosferacula, Jurassik Land et Alien : The Hitchhiker. Vous l’aurez compris, ce jeu est bourré de références des années 80/90.
« Tu as des amis ? Non ? Va falloir investir… »
Jouable jusqu ‘à quatre joueurs, vous incarnez chacun un de ces petits fripons d’aliens. La prise en main est quasiment immédiate, que l’on soit joueur invétéré ou doté de pattes de koala. Le but est simple : il faut atteindre le premier un petit portail pour passer au niveau suivant, en s’aidant de sa queue (ou ce qui y ressemble) pour définir une trajectoire de saut. On peut d’ailleurs comparer « Epic Loon » à un « Worms » sous acide. C’est nerveux, bourré de pièges, et on prend un malin plaisir à voir valdinguer ses potes en leur rentrant « malencontreusement » dedans. De quoi ruiner des amitiés en deux secondes. « Epic Loon » propose trois niveaux de difficultés et deux modes : le mode normal, qui vous fera découvrir les fameux films en question, et le mode battle qui offre surtout un moyen supplémentaire de vous brouiller définitivement avec vos amis. Cela dit, ce dernier mode est plutôt anecdotique et sera assez rapidement lassant. C’est dommage, car le nombre d’heures de jeu en pâtit puisqu’il se termine vite, et que sa re-jouabilité n’est pas exceptionnelle. Mais peu importe, il offre quand même de sacrés bons moments et de belles tranches de rigolades.
Macrales Studio, branche d’Ukuza, et également connu pour avoir développé « Leelh », un MMORPG (meuporg pour les intimes) se déroulant… à Lille, a par contre super bien géré son gameplay ainsi que l’aspect visuel de son petit bijou. En noir et blanc, on a vraiment l’impression de regarder une VHS, mais ça reste graphiquement lisible grâce aux pièges soulignés de rouge. Il n’y a pas de ralentissement, ni de bug notable en jeu. N’hésitez pas à parcourir les menus, c’est un délice (il y en a même pour les végétariens, ah quoique…).
« Le jeu parle le Klingon. C’est un peu comme le Néerlandais mais c’est illisible. »
En parlant de menu, il vous permettra d’activer (ou non) le doublage français, effectué à l’arrache par les développeurs, ou celui anglais par le doubleur de Cartman dans South Park. Mais surtout vous pourrez activer la bande-son particulièrement brillante du groupe Pryapisme. Connu pour ses sons mêlant guitare électrique, synthé, mandoline et miaulements de chatons, il donne une vraie dimension sonore à « Epic Loon », et lui va comme un gant. Du génie ou du débile, on ne sait pas trop dans quelle catégorie le ranger. Mais c’est principalement pour cette raison que ce jeu m’a tapé dans l’œil, c’est dire. Mention spéciale à la parodie de la musique de Jurassik Park et ses beuglements d’animaux fous. Bref, c’est bien plus qu’une bande-son, c’est un album à part entière.
« Epic Loon » est bizarrement passé plutôt inaperçu, alors qu’il vaut largement son pesant de cacahuètes. Tout ce qu’on peut espérer à présent, c’est que le studio Macrales propose par la suite des niveaux supplémentaires, ou plutôt de nouvelles VHS!
LES POINTS POSITIFS
- Un univers atypique servi par de multiples références
- Un humour parfaitement débile
- Une voix-off munie d’une pince à linge sur le nez
- Un gameplay facile à prendre en main et de qualité
- Une bande-son géniale
- Des graphismes sympathiques
LES POINTS NÉGATIFS
- Un faible niveau de rejouabilité
- Assez vite fini (environ 6 heures pour les débutants et les malchanceux)